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La permaculture humaine : prendre soin de l’humain comme on prend soin du vivant


On associe souvent la permaculture au jardinage, à la production alimentaire, à l’autonomie. Pourtant, dès ses origines, elle s’appuie sur une éthique en trois volets :

  1. Prendre soin de la Terre

  2. Prendre soin des humains

  3. Partager équitablement les ressources

C’est cette deuxième dimension — souvent mise de côté — que la permaculture humaine remet au centre.


De quoi s’agit-il ?


La permaculture humaine consiste à appliquer les principes de la permaculture — observation, coopération, diversité, sobriété, design réfléchi — aux individus, aux relations, et aux dynamiques de groupe.

Elle ne cherche pas à "optimiser" l’humain comme une ressource, mais à créer des conditions propices à l’épanouissement personnel et collectif. En d’autres termes : comment vivre, travailler, décider, apprendre ensemble, sans s’épuiser, sans dominer, sans exclure ?


Un état d’esprit, pas une méthode unique


La permaculture humaine invite à concevoir des organisations, des projets et des modes de vie où les besoins humains fondamentaux — sécurité, autonomie, lien, sens, reconnaissance, rythme — sont réellement pris en compte.

Elle repose sur quelques grands principes :

  • Observer avant d’agir : quelles sont les dynamiques à l’œuvre dans un groupe ? quelles sont les tensions, les ressources, les potentiels ?

  • Commencer petit, avancer par itération : plutôt que de vouloir transformer tout un système d’un coup, expérimenter, ajuster, apprendre en faisant

  • Favoriser la diversité : dans les profils, les rôles, les idées… parce que c’est la clé de la résilience

  • Créer des structures souples et vivantes : qui s’adaptent aux besoins réels, plutôt que de contraindre les humains à s’y conformer

  • Prendre soin des relations : car ce sont elles qui permettent à tout le reste de tenir


Des outils issus de plusieurs traditions


La permaculture humaine ne se résume pas à un seul courant. Elle puise dans :

  • la communication non violente

  • la sociocratie et d’autres formes de gouvernance partagée

  • les cercles restauratifs

  • la psychologie des besoins fondamentaux

  • l’intelligence collective

  • les approches de développement personnel et d’écologie intérieure


Ces outils ne sont pas là pour "gérer" l’humain, mais pour rendre visible ce qui se joue, fluidifier, créer des environnements sains.


Pourquoi c’est essentiel


Un projet, aussi écologique soit-il, ne peut pas durer si les personnes qui le portent s’épuisent ou se sentent isolées.Un collectif ne peut pas se renforcer sans conscience de ses dynamiques internes.Une société résiliente ne peut pas se construire sans humains en lien, alignés, capables de coopérer.

La permaculture humaine rappelle que prendre soin des humains fait partie du soin global au vivant. Elle nous invite à ralentir, à écouter, à concevoir autrement. Comme on le ferait pour un jardin : avec patience, avec intention, avec attention.

 
 
 

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